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Les grands carnivores se sont reconstituées en Europe
Les populations de grands carnivores se sont reconstituées en Europe après avoir presque disparu dans les années 1950. Il y a aujourd'hui 17000 ours, 12 000 loups, 9 000 lynx, et 1250 gloutons (une sorte de petit ours). Mais le plus intéressant tient peut-être dans la façon dont les Européens s'y sont pris pour assurer la survie de ces espèces. «Le principal débat autour de la conservation de ces grands carnivores, c'est de savoir s'il existe suffisamment d'espaces pour eux», soulignent les chercheurs. Aux États-Unis, le choix a été fait de réserver des aires sauvages pour ces animaux, des grands parcs nationaux le plus souvent. Le modèle européen est celui qui permet aux humains et aux prédateurs de vivre ensemble. « le modèle du partage des terres, où hommes et prédateurs coexistent, peut réussir à l'échelle d'un continent .Si nous avions opté pour le système américain, nous n'aurions plus de prédateurs», souligne encore Guillaume Chapron. Les zones protégées sous nos latitudes sont trop réduites pour les abriter. Mais le défi et l'impact économique lié à la conservation des grands carnivores «sont devenus le symbole d'une large opposition entre habitants des villes et habitants de la campagne et entre des personnes ou des groupes ayant des valeurs, des orientations et des intérêts totalement opposés». Par exemple, lorsque le loup est revenu au début des années 1990 - non pas réintroduit mais tout seul en passant par les Alpes italiennes -, il n'a pas signé la mort de l'élevage «mais il a rajouté de sérieuses difficultés», et créé une exaspération de la part des éleveurs. (étude publiée dans Science en décembre 2014)
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BirdLab
Du 24 novembre 2014 au 31 mars 2015. BirdLab est une déclinaison numérique de Compet' à la mangeoire. C'est la première opération de sciences participatives associant jeu et observation sur smartphone. Son objectif est de collecter des informations sur les comportements de nourrissage des oiseaux en hiver. |
dynamique des populations de pathogènes
modélisation mathématique
2015 une nouvelle loi proies-prédateurs
Dans les années 1930, les scientifiques Julian Huxley et Georges Teissier sont les premiers à mettre en évidence les phénomènes de croissance différentielle d’organes chez les êtres vivants. Ces relations dites allométriques, semblaient en revanche ne pas avoir court à l’échelon supérieur de l’écosystème. « La théorie la plus communément admise jusqu’ici considérait que la biomasse de prédateurs d’un système biologique donné augmentait proportionnellement à celle de la biomasse de proies disponibles », souligne Michel Loreau, directeur du Centre de Théorie et Modélisation de la Biodiversité de la Station d'Ecologie Expérimentale du CNRS à Moulis et co-signataire de l’article. En s’appuyant sur les données de la littérature scientifique portant sur les relations proies/prédateurs, le chercheur et son équipe ont voulu déterminer quelles lois mathématiques reliaient leurs abondances respectives. Au total, 2260 communautés de grands mammifères, d’invertébrés, de plantes et d’organismes planctoniques ont ainsi été analysées.
Les écologues ont alors découvert avec surprise qu’une même loi de puissance d’exposant proche de ¾ régissait la relation entre la biomasse totale des prédateurs d’un écosystème et celle de leurs proies. Cette règle, qui s’applique à toutes les communautés d’espèces prises en compte dans l’étude, prouve que l’abondance des prédateurs n’augmente pas proportionnellement à celles des proies mais de façon bien moins rapide. L’équipe a en outre constaté que la relation entre production et biomasse d’un même niveau trophique était soumise à une loi identique. (En écologie, le niveau trophique caractérise la position d’un organisme vivant le long de la chaîne alimentaire.)
Les écologues ont alors découvert avec surprise qu’une même loi de puissance d’exposant proche de ¾ régissait la relation entre la biomasse totale des prédateurs d’un écosystème et celle de leurs proies. Cette règle, qui s’applique à toutes les communautés d’espèces prises en compte dans l’étude, prouve que l’abondance des prédateurs n’augmente pas proportionnellement à celles des proies mais de façon bien moins rapide. L’équipe a en outre constaté que la relation entre production et biomasse d’un même niveau trophique était soumise à une loi identique. (En écologie, le niveau trophique caractérise la position d’un organisme vivant le long de la chaîne alimentaire.)
Référence
The predator-prey power law: Biomass scaling across terrestrial and aquatic biomes, par Ian A. Hatton, Kevin S. McCann, John M. Fryxell, T. Jonathan Davies, Matteo Smerlak, Anthony R. E. Sinclair et Michel Loreau, publié dans Science le 4 septembre 2015
DOI : 10.1126/science. aac6284, brève : http://www.cnrs.fr/inee/communication/breves/b134.html?hash=660a9fe6-5ca9-44f0-907c-da24f2dd10b5
Conférence
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